Nous avons rencontré Aurélie, que nous remercions d’avoir pris le temps de répondre à quelques questions. Assistante dentaire à Rennes depuis février, Aurélie est aujourd’hui bénévole au sein même du village olympique. Une histoire, qu’elle a bien voulu nous raconter.
C’est en Savoie, qu’Aurélie Chevalier a effectué sa formation d’assistante dentaire. 18 mois d’études en alternance au sein d’un cabinet libéral avant d’obtenir son diplôme en décembre 2023. Et 2024 devait marquer un tournant pour Aurélie. « Je souhaitais revenir dans ma Bretagne d’origine et je savais que cette année serait avant tout marquée par les Jeux Olympiques de Paris ».
Du centre dentaire Docali de Rennes au village olympique de Paris, en tant que bénévole
Car en 2022, Aurélie postula, après la lecture d’une campagne sur les réseaux sociaux, pour devenir bénévole pour l’organisation de ces jeux Olympiques.
« Les Jeux Olympiques en France, c’est exceptionnel et unique. On ne vit cela qu’une fois dans une vie, alors je voulais en être. »
Quelques mois plus tard, la jeune femme apprend que sa candidature a été retenue, et qu’elle fera donc bien partie des bénévoles, devant concrétiser cette organisation millimétrée, exigée par les Jeux. 2024 devait donc être une année de changement,
« J’ai postulé au centre dentaire Docali de Rennes, et je suis venue passer une journée avec les assistantes dentaires du centre. J’ai immédiatement compris, que ce que je croyais savoir des centres dentaires était totalement faussé. Le feeling est immédiatement passé avec l’équipe, et j’ai pris conscience que l’exigence était optimale. Je me suis rapidement décidée et j’ai accepté la proposition de Docali Rennes. »
Bien évidemment, ce changement radical (changement de région, changement de cadre de travail) ne fit pas oublier l’autre temps fort de cette année 2024.
« J’ai, dès le départ, informé ma hiérarchie, que je serai indisponible en aout. Cela n’a pas posé de problèmes, bien au contraire. Il a quand même fallu, que toutes les équipes acceptent des contraintes supplémentaires dans leur prise de congés, en tenant compte de mon indisponibilité. Mais cela s’est fait naturellement. »
Assistante dentaire au centre dentaire Docali de Rennes depuis février, Aurélie est donc aujourd’hui bénévole aux services bucco-dentaires du village olympique. Comme tous les autres membres, y compris les chirurgiens-dentistes, elle est volontaire et bénéficie donc d’un congé sans solde. « Le rythme est assez soutenu, avec des journées de travail bien remplies. » Travaillant de 07h30 à 14h45 ou de 13h15 à 21h15, Aurélie s’occupe donc avec les autres membres de l’équipe des soins de 1ère nécessité, des traumatismes pouvant survenir mais aussi des protège-dents, indispensables à de si nombreux sportifs de haut-niveau.
Assistante dentaire bénévole au village olympique, une expérience unique
Bien qu’elle n’en soit qu’au début de son expérience, Aurélie s’enflamme en évoquant ces premiers jours.
« C’est humainement très enrichissant. Travailler avec des chirurgiens-dentistes, des assistantes dentaires et d’autres bénévoles venant de multiples endroits et de toutes origines. Ce partage d’expériences répond à tout ce que je pouvais attendre d’une telle mobilisation. »
Professionnellement parlant aussi, Aurélie s’enrichit de nouveaux contacts, de nouvelles approches. Des amitiés se créent, et la conviction de participer à un moment historique conforte encore cette satisfaction totale de la jeune femme.
« C’est exceptionnel une telle expérience. Lundi matin, en prenant mon poste à 7h00, j’ai ainsi pu être accueilli par Jordan Sepho, qui souhaitait célébrer sa médaille d’or avec tout le monde. »
Toute l’équipe du centre DOCALI de Rennes suit les aventures d’Aurélie sur son compte Instagram, mais elle s’impatiente aussi de pouvoir tout raconter en détail à ses collègues.
« On sent une véritable solidarité entre tous les bénévoles, et honnêtement cela fait un bien fou dans cette période assez anxiogène. Même les athlètes de l’équipe des Réfugiés nous ont confirmé ressentir ce formidable élan. »
Parce que le quotidien d’Aurélie est, durant toute la durée de ces JO, assez contraint, nous n’avons pas pu lui poser toutes les questions que nous souhaitions, d’autant plus qu’elle est soumise, comme tous les bénévoles, à un devoir de confidentialité. Avant de nous quitter, elle nous a confirmé sa joie d’être présente ici :
« C’est vraiment une expérience unique, qui fait un bien fou. Et avec d’autres bénévoles, on réfléchit même à constituer une équipe pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. »
Comments